Patrimoine vivant Wallonie-Bruxelles


L’OmmegangL’Ommegang

« Ommeganck » dérivé des mots flamands « omme », « autour » et « gaen », « aller » (1) 

« O mater Dei memento nostri » Mère de Dieu Souvenez-vous de Nous
Face de l’ancienne médaille des Arbalétriers à l’origine de l’Ommegang

C'est quoi ?

« L’Ommegang est une procession religieuse signifiant “aller autour” en vieux néerlandais. Lors de cette procession, les reliques de Saints et statues étaient sorties et portées autour du bâtiment de culte. Aujourd’hui encore, cette tradition perdure et fait partie intégrante du folklore bruxellois. La plus importante est la procession du Sablon, dédiée à Notre Dame des Victoires, patronne du Grand Serment des Arbalétriers. Tout débute en 1348, quand la Vierge Marie apparait à une jeune Anversoise, Béatrice Soetkens. Celle-ci fût investie d’une mission : aller chercher à Anvers et ramener au Sablon la statuette miraculeuse de la Vierge. La légende dit que la statue fût transportée par bateau sur la Senne contre vents et marées jusqu’aux portes de la ville où ensuite, les arbalétriers prirent le relai pour l’amener au Sablon. L’événement prit figure de miracle et l'on érigea en cet honneur une église digne de ce nom autour de laquelle, chaque année, sera organisée une procession. Le Grand Serment des Arbalétriers n’était pas seul au Sablon, il était entouré de quatre autres corporations militaires : le Petit Serment des Arbalétriers de Saint-Georges, les Serments des Escrimeurs, des Archers et des Arquebusiers. Cette procession religieuse permettait aux différents serments et autres corps, tels la Nation, les Confréries religieuses, les Ordres religieux, la Noblesse, etc. de défiler dans les rues de la ville. Mais au fil du temps, elle prit une autre dimension. Son prestige était tel que les Bruxellois décidèrent d’organiser en 1549 un Ommegang tout particulier pour l’accueil de l’empereur Charles Quint quand celui-ci vint présenter son fils, Philippe, au peuple bruxellois. En 1930, cette procession renaît de ses cendres pour le centenaire de la Belgique. Et depuis maintenant 85 ans cette année, l’Ommegang arpente les rues de Bruxelles avec plus de 1400 participants qui défilent dans la ville jusqu’à la Grand Place, afin de reconstituer cet évènement majeur de la ville de Bruxelles. » (2)

Charles Quint et Philippe II à l’Église de Notre-Dame du Sablon © Ooh ! Collective
Charles Quint et Philippe II à l’Église de Notre-Dame du Sablon © Ooh ! Collective

Chaque année, la Société Royale "Ommegang Oppidi Bruxellensis" perpétue les traditions et ses fastes séculaires par une évocation historique sur la Grand-Place de Bruxelles ainsi que de nombreuses festivités folkloriques au Parc Royal.

Les festivités historiques commencent avec un concours de tir à l’arbalète organisé avec l’ancien Grand Serment Royal et Noble des Arbalétriers de Notre-Dame du Sablon et les arbalétriers du Grand Serment Royal et de Saint Georges. Le gagnant entre sur la Grand Place lors du défilé de l’Ommegang avec la flèche d’or. Après la sortie de Charles Quint de l’Église de Notre Dame au Sablon, les serments reconstitueront la procession historique, origine de l’Ommegang.

Des festivités folkloriques s’entremêlent aux festivités historiques. Le Parc Royal se transforme en village médiéval où les spectateurs découvrent des affrontements de chevaliers, la vie de mercenaires du XVe siècle ou des tournois et joutes équestres. Un peu plus loin se tient le marché médiéval.

Le cortège est composé de près d’une petite cinquantaine de groupes folkloriques qui serpentent sur la Grand Place comme sur les tableaux du XVIIe réalisés par le peintre de la Cour Denijs van Alsloot. Le spectateur assiste alors à deux heures de spectacle ininterrompu qui se termine par un grand feu d’artifice, suivi par l’arrivée des Gilles. Peu avant minuit, l’empereur quitte la place par le porche de l’hôtel de ville, c'est la fin du spectacle.

Cortège de Charles Quint © Ooh ! Collective
Cortège de Charles Quint © Ooh ! Collective

Les chiffres de l’Ommegang (2)

2 heures de spectacle ininterrompu dans un décor naturel et majestueux : La Grand Place de Bruxelles

2.500 places assises

1.400 participants dont 150 représentants de la noblesse belge

1.800 costumes dont 1.200 utilisés lors des spectacles

47 groupes folkloriques provenant de toute la Belgique

300 drapeaux et matériel divers

3 fanfares et 2 groupes d’instruments anciens

48 chevaux de la Police Fédérale, chiens de chasse, faucons, etc.

8 géants dont le célèbre dragon de St Georges, d’une longueur de 4m25, envergure ailes déployées

2m30 pour 120 kg portés par un seul homme

90 jours de préparation intensive, d’essayages, de répétitions, de minutages, etc.

2 km de cortège composé de 700 figurants qui défilent dans les rues de Bruxelles en partant du Parc

Royal pour aboutir en apothéose dans le cadre somptueux de la Grand-Place illuminée par les jeux de led sur les façades.

Extrait du livre De la Groote Gulde à l’Ancien Grand Serment Royal et Noble des Arbalétriers de Notre-Dame au Sablon. De François SAMIN. Imprimerie Vandersande, 2007. Page 119.

Extrait du dossier de presse Brussels traditions : Ommegang. 2015

Manieurs de drapeaux "Alkuone" © Ooh ! Collective
Manieurs de drapeaux "Alkuone" © Ooh ! Collective

Ça se passe où ?

L’Ommegang se déroule dans le cœur de Bruxelles.

La base de l’itinéraire reste la même depuis la deuxième moitié du XVIe siècle.

Le cortège de l’Ommegang
« Le pré-cortège de l’Ommegang part du Parc Royal, passe par la Place des Palais, la Rue Royale, la Place Royale, la Rue de la Régence et la rue Bodenbroek pour rejoindre les groupes des serments des arbalétriers, des archers, des arquebusiers et des escrimeurs au Sablon.
Le cortège historique formé démarre du Sablon et passe par les rues suivantes : Rue Lebeau, Place de la Justice, Rue de l’Hôpital, Place Saint-Jean, Rue Duquesnoy, Rue Infante Isabelle, Rue Marché aux Herbes, Rue de Tabora, Rue du Midi, Rue des Moineaux, Rue de l’Étuve, Rue Charles-Buls, Grand Place de Bruxelles.

De son côté, le carrosse de Charles Quint part de la Place Royale, il passe par la rue de la Régence puis la rue des Sablons. Après un passage à l’Église Notre-Dame du Sablon, il poursuit son chemin en précédant le cortège. »

Maison du Roi sur la Grand-Place © Ooh ! Collective
Maison du Roi sur la Grand-Place
© Ooh ! Collective

Extrait du site Ommegang Oppidi Bruxellensis [En ligne]. Disponible sur :

http://www.ommegang.be/index2.php?idx=42&lg=fr (consulté le 24/08/2015)

C'est quand ?

Initialement célébré une semaine après la Pentecôte, l'Ommegang sort depuis 1958 tous les ans, le premier jeudi du mois de juillet et le mardi qui le précède.

Un brin d’évasion

Le Puy du Fou

En arrivant au Puy du Fou, les visiteurs oublient le XXIe siècle et se lancent dans un grand voyage dans le temps. Sur plus de 50 hectares, les visiteurs découvrent un parc naturel magnifique abritant des expériences et des découvertes inoubliables à partager en famille.

De grands spectacles joués par une équipe de bénévoles qui mettent tout leur cœur et leur énergie à transmettre leur amour de l’Histoire et des histoires, permettent aux visiteurs de découvrir de grandes périodes de l’Histoire : les Vikings, la Rome Antique avec ses jeux du cirque, ses combats de gladiateurs, ses courses de chars et ses attaques de fauves ; mais aussi la guerre de Cent Ans ou les Chevaliers de la Table ronde pour n’en citer que quelques-uns. On peut aller sur les pas de François Ier, mais aussi découvrir l’art de la fauconnerie, un bourg 1900, un fort de l’An Mil, une cité médiévale ou un village du XVIIIe, des automates musiciens ou des orgues aquatiques. Jeux, ateliers et spectacles se succèdent dans un lieu où la technologie sert l’Histoire ancienne tout en laissant place au rêve et à la magie.

Ici l’imagination innove constamment pour faire voyager les spectateurs à travers une expérience unique de voyage dans le temps.

Lorsque le château du Puy du Fou a été découvert le 13 juin 1977, il n'était plus que ruines et orties. Trente ans plus tard, le Puy du Fou, créé par Philippe De Villiers, et grâce à une équipe de bénévoles reçoit plus de 1,5 million de visiteurs chaque année.

Informations issues du dossier de presse du Puy du Fou. [En ligne]. Disponible sur :

http://presse.puydufou.com/download/fr/dossier_presse_2014.pdf (consulté le 22/08/2015)

Un brin d'histoire

Histoire de l’Ommegang (1)

1348 : Beatrice Soetkens subtilise la statue de la Vierge et l’apporte à Bruxelles. Elle y est accueillie par le duc de Brabant et les arbalétriers qui l’amènent en procession à leur chapelle Notre-Dame du Sablon, construite par eux au XIVe siècle.

1356 : première sortie de l’Ommegang.

1366 : Les arbalétriers créent la procession de la Vierge du Sablon. Dans le vocable de l’époque, on ne parle pas de la procession de la Vierge, mais de celle des arbalétriers.

1379 : la duchesse Jeanne de Brabant paye des costumes de diables aux enfants qui participent à la procession.

XVe siècle : la procession s’amplifie et devient un évènement majeur de la ville. D’autres serments s’ajoutent : le petit serment de Saint-Georges (arbalétriers), les serments de Saint-Michel (escrimeurs), des Saints Sébastien et Antoine (archers) et de Saint-Christophe (arquebusiers). Ils sont rejoints par tous les corps constitués de la ville : le magistrat, les lignages patriciens et les nations corporatives, les maîtres de métiers, la guilde drapière, les chambres de rhétorique, le clergé séculier et régulier, les confréries religieuses… Suivent les géants, les monstres d’osier et les chars de triomphe. L’Ommegang de Notre-Dame du Sablon devient l’Ommegang de Bruxelles.

Les serments organisent les tirs au perroquet qui est une cible faite d’un oiseau fictif.

XVIe siècle : le quartier du Sablon devient une extension de la Cour. Les futurs seigneurs de la Tour et Tassis, s’installent en face de l’entrée principale de Notre-Dame du Sablon et construisent leur chapelle funéraire.

1549 : Charles Quint assiste à l’Ommegang avec son fils Philippe II.

1558 : Charles Quint décède en Espagne. Bruxelles pour lui rendre hommage construit un grand char portant un navire baptisé La Victoire, allégorie à la gloire du défunt. La Victoire sera régulièrement utilisée dans l’Ommegang comme symbole du pouvoir princier.

Arrivée du carrosse de Charles Quint © Ooh ! Collective
Arrivée du carrosse de Charles Quint
© Ooh ! Collective

15 mai 1615 : l’archiduchesse Isabelle participe au tir des arbalétriers de Notre-Dame, abat l’oiseau, et devient « roi du Grand Serment ». L’Ommegang est postposé au lundi de Pentecôte pour permettre aux Jésuites de réaliser une toute nouvelle scénographie de la procession qui devra chanter la gloire d’Isabelle.

À la demande d’Isabelle, Denijs van Alsloot réalise huit tableaux relatant ces événements. Six d’entre eux illustrent l’Ommegang. Cette riche iconographie sera une source précieuse d’inspiration pour la reconstitution de l’Ommegang en 1930.

1697 : la procession du Sacrement de Miracle devient la première procession de la Ville. Elle éclipse complètement l’Ommegang.

1785 : dernier Ommegang de l’Ancien Régime.

1786 : l’empereur Joseph II interdit les kermesses, les dédicaces, les pèlerinages, les jubilés et presque toutes les processions.

XIXe : les serments réapparaissent.

1853 : Le roi Leopold Ier autorise une société d’arbalétriers de s’appeler Grand Serment royal et noble des Arbalétriers de Bruxelles.

1866 : Le roi Leopold II et la Ville accordent à la société d’arbalétriers la Jeune Union le titre de Grand Serment Royal.

1867 : Une société de tir de Saint-Georges est dissolue et le deuxième Grand Serment récupère son nom.

1868 : Le premier Grand Serment devient Ancien Grand Serment royal et noble des Arbalétriers de Bruxelles.

1927 : Le grand archiviste Guillaume Des Marez convainc le bourgmestre Adolphe Max du lien direct qui rattache le Grand Serment Royal et de Saint-Georges à l’Ancien Serment de Notre-Dame ou Grand Serment de l’arbalète. Pour lui, cette société a uni en 1867 en son sein les deux anciens serments d’arbalétriers de Bruxelles : le Grand Serment de Notre-Dame et le Petit Serment de Saint-Georges.

L’Ommegang est précédé d’une compétition de tir à l’arbalète organisée par les deux serments devant l’église de Notre-Dame du Sablon.

15 juin 1930 : première édition de la reconstitution de l’Ommegang de 1549.

Concours de tir des deux Serments des arbalétriers sur le parvis de l'église du Sablon © Ooh ! Collective
Concours de tir des deux Serments des arbalétriers sur le parvis de l'église du Sablon © Ooh ! Collective

D’après le livre de Roël JACOBS : L’Ommegang : procession, cortège ou spectacle ? Musée de la Ville de Bruxelles. 2013. Pages 9 à 47.

Un brin de poésie

Textes issus des tapisseries évoquant le miracle du sablon

Vesper erat mulier dive simulachra Marie
Surripit aeditus dum cavet hesit iners.

« Le soir était venu. La femme dérobe subtilement la statue de la Vierge Marie.
Le gardien, tandis qu’il veillait, s’arrête immobile. »

Cymba deam recipit frustra invasorem seginto
Incassumque ratem ventus et unda miatit

« Une barque accueille la madone. En vain, on poursuit la voleuse et en vain vent et onde secouent l’embarcation. »

Obstiget insuetis visis Hantwerpia, rebus
Quas doret uncta mincia charta duce.

« Anvers est frappé de stupeur en voyant ces évènements inaccoutumés, dont une lettre, attachée par un lien, informe le duc. »

Hic ubi perfectis didicit portenta tabellis
Gaudia monstrificomixa stupore subit.

« Celui-ci, dès qu’il eût appris les prodiges par la lettre parcourue d’un bout à l’autre,
éprouve de la joie mêlée d’une étonnante stupeur. »

Rumore et cito gaudens cuncta Brusella videtur
Obvia venture festam innovare diem.

« Et aussitôt se réjouissant de la rumeur, tout Bruxelles,
se rendant au-devant de la statue qui va arriver, semble célébrer un nouveau jour de fête »

Extrait du livre De la Groote Gulde à l’Ancien Grand Serment Royal et Noble des Arbalétriers de Notre-Dame au Sablon. De François SAMIN. Imprimerie Vandersande, 2007. Page 118.

Échasseurs de Merchtem sur la Grand-Place © Ooh ! Collective
Échasseurs de Merchtem sur la Grand-Place © Ooh ! Collective

Petit abécédaire

BRUXELLES , légende et étymologie : « Selon une légende, on situerait la naissance du nom Bruxelles au VIe siècle. Vers 580 de l'ère chrétienne, un certain Géry séjourne sur une de ces petites îles. Il apprécie ce lieu de retraite et y édifie une résidence à laquelle il aurait donné le nom de Brugsele et dont l'étymologie devrait être éclairante puisque Bruxelles à l'origine germanique Bruocsella, Brucsella, ou encore Broeksele dont la signification est la suivante : bruc, bruoc ou broek signifie “marais” et sele ou sella signifie “habitation, maison”. Ce premier Bruxellois habite donc une "maison du marais".

Une autre légende nous rapporte que vers l'an 580 de notre ère, Saint-Géry, évêque de Cambrai, au cours d'un voyage d'évangélisation, arrivé en bordure de la Senne, aurait rencontré une ethnie sauvage, inculte qu'il entreprit d'évangéliser. Sur un des îlots, il édifia une petite chapelle et il parvint à catéchiser toute la contrée. Encouragé par son résultat, il décida de se fixer définitivement dans l'île, où il vécut de longues années.
La première assertion, de même que cette proposition hagiographique, selon laquelle ce fameux évêque de Cambrai aurait édifié une chapelle, au VIe siècle, dans cette île de la Senne, semblent être dénuées de tout fondement. » (1)

GUILDE : « Initialement, groupement corporatif de commerçants ou d'artisans au Moyen âge. Statut donné ensuite aux Serments d'archers et d'arbalétriers. Guilde ou Ghilde sont les termes aussi utilisés. » (2)

LE HÉRAUT : lors des festivités, le héraut est incarné par un invité d’honneur qui interprète le rôle du porteur de messages.

Charles QUINT (Gand 1500 - Estrémadure, 1558) : empereur germanique (1519-1556), prince des Pays-Bas [1506-1555], roi d'Espagne (Charles Ier) [1516-1556], roi de Sicile (Charles IV) [1516-1556].

« Il était le fils de Philippe-le-beau, archiduc d'Autriche (fils de Maximilien d'Autriche et de Marie de Bourgogne), et de Jeanne-la-Folle (fille de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille).
Charles perdit son père à l'âge de 6 ans et reçut son héritage bourguignon : Flandres, Artois et Franche-Comté. Les Flamands appelèrent alors à la régence son grand-père paternel l'empereur Maximilien d'Autriche. En 1516, à la mort de son grand-père maternel Ferdinand d'Aragon, il fut appelé au trône d'Espagne sous le nom de Charles 1er et hérita d'un empire immense : Castille, Aragon, Navarre, Sardaigne, Sicile, Naples... et les colonies d'Amérique.

À la mort de Maximilien en 1519, le trône de l'Empire était vacant. Des élections furent organisées et Charles fut élu empereur de préférence à François 1er, grâce à l'aide financière du banquier Fugger. Il prit alors le nom de Charles Quint... » (2)

Charles Quint à l'église du Sablon © Ooh ! Collective
Charles Quint à l'église du Sablon © Ooh ! Collective

NOTRE-DAME DU SABLON : « Érigée dès 1304 par les Arbalétriers à l’endroit d’une plaine marécageuse, cette chapelle fut réédifiée au début du XVe, siècle suite à la dévotion grandissante de la population de la ville à la statuette de la Vierge. Celle-ci fut apportée d’Anvers par Béatrice Soetkens, à la faveur d’une nuit de 1348. » (2) Notre-Dame du Sablon demeure l'église des Serments, d'où démarre l’Ommegang.

OMMEGANG , étymologie : provient du flamand omme « autour » et gang « promenade, marche ». Ommegang est signifié « procession ».

PHILIPPE II (Valladolid 1527-Escurial 1598) : roi d'Espagne et de ses dépendances américaines et asiatiques (Philippines) [1556-1598], de Naples, de Sicile, de Portugal (1580-1598), duc de Milan, seigneur des Pays-Bas, comte de Bourgogne et de Charolais, maître des présides d'Afrique du Nord (Oran, Tunis, etc.), fils de Charles Quint et d'Isabelle de Portugal.

« Toutes les fêtes de 1549 sont organisées en son honneur. Elles visent à le faire reconnaître par la population des Pays-Bas comme successeur de Charles Quint. Le Prince est veuf de l'Infante Marie de Portugal. [...] Les troubles des Pays-Bas montreront que Philippe d'Espagne n'avait pas compris la sensibilité de ces pays, contrairement à son père qui en était le prince naturel. Les méthodes employées par la couronne espagnole provoquera la scission des dix-sept provinces avec, au nord, les Provinces-Unies qui prendront à leur tête Guillaume de Nassau et adopteront le protestantisme et, au sud, les Pays-Bas Méridionaux qui resteront attachés aux Habsbourg d'Espagne puis d'Autriche jusqu'à la Révolution Française et conserveront le catholicisme. » (2)

SERMENT : « Promesse, engagement solennel de l'apprenti pour devenir Compagnon, qui, dans la formule, prend à témoin Dieu, le saint Patron considéré comme sacré, le Souverain, la Ville, etc. Dès le XIVe siècle, les Sociétés militaires bourgeoises prirent le nom de Serment, se distinguant ainsi des Guildes non combattantes et donc non au service du Souverain. » (3)

Extrait du site Les Arbalétriers du Grand Sermont Royal et de Saint-Georges [En ligne]. Disponible sur : http://michel-staes.e-monsite.com/pages/page-1.html (consulté le 24/08/2015)

Extrait du site Ommegang Oppidi Bruxellensis [En ligne]. Disponible sur :

http://www.ommegang.be/index2.php?idx=19&lg=fr (consulté le 24/08/2015)

Définitions issues du Centre National de Recherches Textuelles et Lexicales. [en ligne]. Disponible sur : http://www.cnrtl.fr

Sources

JACOBS, Roël. L’Ommegang : procession, cortège ou spectacle ? Musée de la Ville de Bruxelles. 2013.

BREYDEL, Louis-Philippe. L’ommegang. La Renaissance du Livre. 2007.

De la Groote Gulde à l’Ancien Grand Serment Royal et Noble des Arbalétriers de Notre-Dame au Sablon . Recueil chronologique d’archives et d’extraits de textes réunis par François SAMIN. Bibliothèque Royale de Belgique, 2007

Liens utiles

Site des Arbalétriers du Grand Serment Royal et de Saint-Georges. [En ligne] Disponible sur : http://michel-staes.e-monsite.com/pages/page-2.html (consulté le 22/08/2015)

Site Ommegang Oppidi Bruxellensis [En ligne]. Disponible sur :

http://www.ommegang.be (consulté le 24/08/2015)

Site du Grand Serment Royal et de Saint Georges des Arbalétriers de Bruxelles.[en ligne] Disponible sur : http://www.arbaletriers-saintgeorges.be/fr/serment/serment.html < (consulté le 24/08/2015)

Site du Puy du Fou. [En ligne]. Disponible sur : http://presse.puydufou.com (consulté le 22/08/2015)

Dictionnaire

Site du Larousse [En ligne]. Disponible sur : http://www.larousse.fr (consulté le 22/08/2015)