Patrimoine vivant Wallonie-Bruxelles


Le pèlerinage Saint-Thibaut à MontaiguLe pèlerinage Saint-Thibaut à Montaigu

« Au commencement, Dieu créa le Ciel et la terre. Dieu dit “Faisons l’homme à notre image. Selon notre ressemblance. Qu’il soit maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre” . Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. »
Extrait de la Genèse, rappelant la grandeur de la nature et lu à l’occasion d’un pèlerinage à Saint-Thibaut en 2014

« Être pèlerin c’est se retirer, laisser entrer le Surnaturel dans le Naturel »
Luc, pèlerin fidèle rencontré sur la route

« Si tu n’oses pas te mettre en route, prendre ton sac, tes sandales et ton bâton de pèlerin, jamais tu ne pourras suivre le Christ »
Devise des pèlerins en l’honneur de saint Thibaut

L’ermitage et la chapelle de Saint-Thibaut à Montaigu sont depuis des siècles le siège d'un pèlerinage à Saint Thibaut de Provins.

C'est quoi ?

Ermitage et chapelle Saint-Thibaut © Ooh ! Collective
Ermitage et chapelle Saint-Thibaut © Ooh ! Collective

Saint Thibaut

« Thibaut est né à Provins, vers 1039. Son père Arnould était apparenté aux comtes de Champagne et de Blois. Sa mère descendait de Charlemagne et des comtes de Sens. Son parrain, Thibaut III, était comte de Blois et de Champagne. Son grand-oncle maternel, saint Thibaud, fut archevêque de Vienne de 970 à 1000.

Élevé dans l’entourage de la famille des comtes de Champagne, le jeune Thibaut est attiré par la vie érémitique.
Il fréquente l’ermite Burchard qui vivait dans une île de la Seine, proche de Balloy, au lieu-dit Roselle, à vingt kilomètres de Provins. À cet endroit existait une chapelle Notre-Dame-en-l’Isle, ou Notre-Dame-de-l’Ermitage.

Vers 1054, accompagné de son écuyer Gauthier, Thibaut quitte Provins pour Reims, puis, prenant l’habit de pauvre, se dirige vers la forêt de Chiny. Sa vie ascétique et la découverte miraculeuse d’une source qui lui est attribuée attirent les foules. Fuyant la popularité, il se réfugie à Pittange (20 km au nord de Luxembourg) qui dépendait à cette époque du diocèse de Trèves et de la Lotharingie. Thibaut et Gauthier y partagent la vie des paysans et fabriquent du charbon de bois. Pour cette raison saint Thibaut a été pris pour patron par les charbonniers et par les carbonari italiens…

Sa renommée grandissant encore, Thibaut part en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, puis retourne à Trèves où son père vient le retrouver. Il se rend ensuite en pèlerinage à Rome. Gauthier étant épuisé, il ne peut s’embarquer à Venise pour un ultime pèlerinage en Terre Sainte ; il s’installe vers 1057 au “désert de Salanique”, proche de la bourgade de Sossano, au diocèse de Vicence, en Vénétie, afin de mener une vie ascétique.
Gauthier meurt deux ans plus tard. Thibaut, rejoint par sa mère, continue son existence d’ermite, accomplissant des miracles et recevant des visions.

Il est ordonné prêtre par Sindecher, évêque de Vicence. À la fin de sa vie, son ami Pierre, abbé de Notre-Dame de Vangadice à Badia Polesine, au sud de Sossano, le revêt de l’habit de l’ordre des camaldules (règle de Saint-Benoît).

Thibaut meurt à Salanique le vendredi 30 juin 1066. Son corps est inhumé dans la cathédrale voisine de Vicence, puis ses reliques sont ramenées à l’abbaye de Vangadice.

Canonisé par le pape Alexandre II vers 1073, sa fête est fixée au 1er juillet. Son culte se répand rapidement en France, en Belgique et au Luxembourg. » (1)

Les méandres de l’Ourthe © Ooh ! Collective
Les méandres de l’Ourthe © Ooh ! Collective

Chapelle et ermitage de Saint-Thibaut, à Marcourt

« Autrefois, il existait dans la forteresse de Montaigu, une chapelle dédiée à saint Thibaut. Après la destruction de la forteresse en 1413, le culte voué à saint Thibaut ne disparaît pas.

En 1600, à l'occasion d'un miracle important, une croix de bois est plantée sur la pente de la « montagne ».

[...]

Charles Jamotte, promu en 1636 à la cure de Marcourt, reprend le projet du Comte de Loewenstein, Jean Théodore et de son épouse Josinne de la Marck. Pour répondre à l'empressement des habitants pour l'érection d'une chapelle, il organise des collectes et parvint à réunir la somme nécessaire au paiement des ouvriers.
Les matériaux sont fournis par les habitants du comté : le bois par Marcourt, la chaux par Hotton, les ardoises par Dochamps. La chapelle sera donc construite en 1639 à l'emplacement d'une tour d'angle de la forteresse.

L'ermitage élevé peu de temps après sera occupé par intermittence jusqu'en 1968. Le dernier était le Frère Gabriel Lardinois.

La chapelle est consacrée le 27 septembre 1660. À partir de ce moment, la dévotion à saint Thibaut ne cessera de croître et les pèlerins se rendront en grand nombre sur la montagne à l'occasion des pèlerinages (25 mars - fête de l'annonciation ; le 3 mai – jour de l'invention de la sainte Croix ; et le 1er juillet - fête de saint-Thibaut).

Actuellement, seuls 2 pèlerinages sont maintenus. » (2)

Sentier dans le bois Saint-Thibaut © Ooh ! Collective
Sentier dans le bois Saint-Thibaut © Ooh ! Collective

Les miracles

Beaucoup de miracles se seraient produits, comme des guérisons de paralytiques, d'estropiés ou d'aveugles.

« En 1649, un habitant d'Ozo et un habitant de Fauvillers sont venus apporter leurs béquilles à la chapelle parce qu'ils étaient guéris. Un prêtre de Saint-Hubert fut guéri après avoir envoyé une jambe de cire de la même grosseur que la sienne et après s'être confessé et avoir communié. Un enfant muet de Lierneux que le père avait amené lors d'une procession fut retrouvé se lavant à la fontaine. Peu après, il prononça ses premières paroles. [...] » (2)

Montaigu

« Montaigu est le terme qui désigne la montagne située sur la rive gauche de l'Ourthe face au village de Marcourt. Cette montagne a donné son nom aux Comtes de Montaigu ainsi qu'au château fort qui leur servit autrefois de résidence.

Dès le XIe siècle s'élevait le château des Comtes de Montaigu descendants des Normands qui avaient conquis la contrée où coulent l'Ourthe, la Vesdre et l'Amblève.

Ce Comté reçut l'appellation de Prévoté des Rivières. Il renfermait de vastes possessions parmi les fiefs qui relevaient de Montaigu. Au XVIIe siècle se trouvaient aussi les seigneuries d'Ochain (Condroz), de Harzé (Aywaille), de Yernée (Huy) et de l'abbaye de Flône (Amay).

À la tête du Comté se sont succédé 5 dynasties :

1. La dynastie des anciens Comtes de 1050 à 1147 : le premier comte connu fût Gozélon, comte de Behogne, il aurait érigé un château fort à Behogne qui actuellement est le château de Rochefort. Son fils ainé, Conon et le fils aîné de celui-ci, des proches du duc Godefroy de Bouillon, partirent avec lui, en 1096, à la première croisade à Jérusalem où en 1099, ils fondèrent l'ordre Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem.

2. La dynastie des Comtes de Duras 1147 à 1193 : Gilles de Duras fonda l'Abbaye du Val Saint-Lambert.

3. La dynastie des Seigneurs de Walcourt 1193 à 1408 : Gilles de Walcourt fonda l'Abbaye de Saint Remy à Rochefort. » (2)

Depuis 1970, l’Association des Amis de l'Ermitage de Saint-Thibaut et du Site de Montaigu veille à la protection du site et à sa mise en valeur, en partenariat avec la Région wallonne et la Commune de Rendeux.

  1. Histoire de saint Thiabut [en ligne]. Ermitage Notre-Dame de Bermont. Disponible sur :
    <http://www.nd-bermont.fr/content/histoire-de-saint-thibaut> (consulté le 09/09/2014)

  2. Histoire [en ligne] Marcourt-Beffe – Royal Syndicat d’Initiative. Disponible sur :
    <http://www.marcourt-beffe.be/fr_histoire.php?variable=accueil|Histoire|Accueil|fr> (consulté le 09/09/2014)

Ça se passe où ?

Dominant la vallée de l’Ourthe, l'ermitage et la chapelle de Saint-Thibaut se situent à Montaigu, face au village de Marcourt, au nord de la province du Luxembourg, dans l’arrondissement de Marche-en-Famenne.

Marcourt

« Le village de Marcourt date de l’époque romaine. Au Moyen Âge, il fut le chef-lieu du comté de Montaigu (1050). Son église et sa maison espagnole datent du XIVe siècle. Sur la colline qui fait face au village, l'ermitage et la chapelle de Saint-Thibaut furent construits à partir de 1639 à l'emplacement d'une tour d'angle de l'ancien château des Comtes de Montaigu. Cet endroit offre un magnifique point de vue. Marcourt a payé un lourd tribut à la Deuxième Guerre mondiale. En décembre 1944, lors de l’Offensive des Ardennes, de violents combats ont eu lieu durant 15 jours et 400 Américains ont été encerclés à Marcouray. Ils s’évaderont la nuit de Noël pour rejoindre leurs lignes à Hotton. »

Marcourt [en ligne]. Le pays d’Ourthe et Aisne. Disponible sur :
<http://www.ourthe-et-aisne.be/fr/a-voir/patrimoine-architectural/marcourt/marcourt/1499> (consulté le 09/09/2014)

La Roche-en-Ardenne, commune proche de Marcourt © Ooh ! Collective
La Roche-en-Ardenne, commune proche de Marcourt © Ooh ! Collective

C'est quand ?

Deux pèlerinages à Saint-Thibaut ont lieu de Marcourt :

  • Le 1er samedi du mois de mai

  • Le 1er samedi du mois de juillet, le 1er juillet étant le jour de sa fête du Saint

Un brin d’évasion

Le Pèlerinage mensuel sur la Colline de la Miséricorde à Zagornik , en Petite Pologne

« Jezu ufam Tobie », Jésus J’ai confiance en toi , c’est ce qui est inscrit au sommet de la colline de la Miséricorde Divine en Petite Pologne, chapelle inaugurée en 2000, à l’occasion de l’année jubilaire initiée par le Pape Jean-Paul 2 à l’adresse des chrétiens du monde entier mais avant tout, comme le répètent les fidèles, à l’adresse de tous les Peuples. Ainsi, chaque troisième dimanche de chaque mois, dans le village de Zagornik qui signifie « village derrière la montagne », des fidèles, touristes ou pèlerins de passage, se réunissent à 15H00, heure dite de la Miséricorde, heure de la Crucifixion, où l’Église catholique rappelle le Don d’Amour que Jésus fait à tout homme. Cette colline, est sur le chemin de pèlerinage du sanctuaire de la Miséricorde de Dieu à Cracovie où le désormais Saint Jean-Paul 2 en 2002 confia le monde à la Miséricorde Divine.

Chaque pèlerinage sur cette colline lumineuse, fait l’objet avant la messe, d’un chemin de croix comportant les 7 stations dites de la Miséricorde, rappelant par ailleurs les 7 dons de l’Esprit saint : I Station: « Jésus viens dans nos familles et demeure en nous » II Station « le don de la science pour mieux d'accueillir et comprendre la foi » III Station « Le don de l'Eucharistie » IV Station « le don de force dans le combat de choix pour la vie » V Station « le pardon reçu en confession en signe de réconciliation avec Dieu et avec les hommes » VI Station « le don de piété au service de nos frères » VII « Marie attend la Pentecôte. L'Église prie pour les hommes de conscience, pour la Pologne, l'Europe et le Monde ».

La Croix et les Stations sont éclairées la nuit pour rappeler les paroles de Jésus « Je suis la lumière du monde » Halina Surzyn et Père Jan Nowak, originaires de ce village et témoignent de la ferveur et de la jeunesse de ce patrimoine culturel immatériel polonais.

Le Pèlerinage mensuel sur la Colline de la Miséricorde à Zagornik © Nadia BedarLe Pèlerinage mensuel sur la Colline de la Miséricorde à Zagornik © Nadia Bedar

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les sites suivants :

Faustina, [en ligne]. Disponible sur : http://www.faustina.ch/index_fr.htm

Site du Vatican. [en ligne]. Disponible sur :
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/documents/ns_lit_doc_20000430_faustina_fr.html

Un brin d'histoire

Le château des comtes de Montaigu, par François Granville , historien, et trésorier de l’Association des Amis de l’Ermitage de Saint-Thibaut et du site de Montaigu.

« Le pèlerinage occupe les esprits depuis des siècles. Au XXe siècle, surtout avant 1940, deux à trois mille personnes convergeaient vers Marcourt pour participer au pèlerinage qui démarrait au pied du sentier assez raide qui conduit à la chapelle. Ce point de départ se situe le long d’une route nationale qui conduit à la gare de chemins de fer de Melreux (commune de Hotton). La route était longée par un chemin de fer vicinal qui reliait notamment Marcourt à Melreux. Je suis venu épouser une habitante native d’un petit village voisin de Marcourt en 1961. C’est à cette occasion que j’ai entendu parler de deux à trois mille par des personnes de l’endroit.
Elles disaient aussi que certains pèlerins montaient tout ou partie de ce sentier à genoux lors du pèlerinage.

Pourquoi un tel pèlerinage à saint Thibaut ici à Marcourt où saint Thibaut n’a jamais habité et ne serait même jamais venu ? Mon propos est de donner une réponse à cette question.

Au XIe siècle, le comte de Montaigu, prénommé Conon, était un des défenseurs (fonction surtout guerrière) du Prince-Evêque de Liège et en somme son bras militaire. À ce titre, il était présent en 1066 lors de la cérémonie de remise à la bourgade de Huy (Meuse) de la charte lui accordant l’autonomie par décision du Prince-Evêque.
En quelques dizaines d’années, des chartes semblables furent accordées par les grands seigneurs à un grand nombre de bourgades dans les régions belges et du nord de la France, signe d’un puissant développement économique et origine d’un grand nombre de villes. Les droits accordés par ces chartes aux habitants des bourgs (d’où bourgeois) sont à l’origine du type de démocratie occidentale que nous connaissons.

Or, en 1066, l’ermite saint Thibaut mourut en Italie mais était déjà en odeur de sainteté et une chapelle en son honneur semble bien avoir été construite à Huy à ce moment-là. Il est avéré que peu après cette chapelle fut intégrée à l’ordre des hospitaliers à Huy.

Les textes manquent mais il est logique de penser que ce culte a inspiré le comte Conon pour la chapelle du château. Toujours est-il que le curé Jamotte qui officiait à Marcourt vers 1630-1650 a rédigé un mémoire commentant le culte à saint Thibaut. Ce culte était très actif vers 1600 et les habitants sollicitaient la construction d’une chapelle dédiée à saint Thibaut là où avait été érigé le château. Le curé Jamotte arriva à leur donner satisfaction et signala que pour la construction, une partie des ruines fut arasée. Il y découvrit une table d’autel et écrivit que cette table ne contenait pas de reliques du saint. En 1066, Thibaut n’était pas encore béatifié.

Escaliers menant au calvaire © Ooh ! Collective
Escaliers menant au calvaire © Ooh ! Collective

Au XIe siècle, le château des comtes de Montaigu existait déjà et était impressionnant par sa taille et l’étendue de ses murs de protection qui descendaient vers le village de Ronzon situé à flanc de la colline de Montaigu. Il n’a pas pris l’ampleur des grands châteaux forts qui peuvent encore être admirés de nos jours parce que les déboires des comtes de Montaigu dès la deuxième moitié du XIIe siècle ont entraîné l’abandon du site comme lieu de résidence. La famille des comtes de Montaigu s’est alors fondue dans des familles apparentées.

Le château des comtes de Montaigu n’était pas perdu à l’écart de la civilisation. Il se situait le long d’une chaussée romaine dallée qui venait de la région liégeoise (la Meuse) passait à Melreux (Hotton) remontait l’Ourthe jusqu’à Ronzon, passait près du château et continuait vers le sud, imbriquée dans le réseau bien connu de chaussées antiques conduisant notamment vers Bouillon, Reims, Arlon, Trèves, etc.

À l’époque du comte Conon, un membre de la famille était doyen de la cathédrale Saint-Lambert à Liège et un autre était archidiacre. Le comte Conon lui-même était un proche de Godefroid de Bouillon, duc de Lotharingie,
et l’accompagna avec un fils lors de la première croisade.

Ces informations sont confirmées par des textes d’époque, notamment le cantatorium de Saint-Hubert (abbaye voisine) rédigée par un des moines fin XIe s.-début du XIIe s., ainsi que les noms des lieux-dits sur le trajet de la chaussée entre l’Ourthe et le château.

Si l’histoire du château et son importance ancienne ne sont plus guère signalées, c’est parce que ses revers datent du XIIe siècle et l’ont rayé dès cette époque, de la carte politique de la région. Cela explique aussi pourquoi aucun centre urbanisé ne s’est créé dans un rayon de quelques kilomètres autour du château. »

Un brin de poésie

Chant de Messe, chanté à l’honneur de Saint-Thibaut et de la Création

En Marchant vers toi, Seigneur, Notre cœur est plein de joie :

Ta lumière nous conduit vers le Père. Dans l’Esprit, au royaume de la vie.

1 – Par ce pain que nous mangeons, Pain des pauvres, pain des forts.

Tu restaures notre corps, Tu apaises notre faim. Jusqu’au jour de ton retour.

2 – Par ce pain que nous mangeons, Pain des anges, pain du ciel.

Tu nourris nos corps mortels, Tu nous ouvres le banquet. Qui n’aura jamais de fin.

3 - Par ce pain que nous mangeons, Pain unique, pain rompu.

Tu rassembles les croyants, Peuple saint de baptisés. Appelés à l’unité.

Par ce vin que nous buvons, Joie de l’homme, joie de Dieu

Ton alliance est révélée. Au royaume des vivants. Nous boirons le vin nouveau !

Petit abécédaire

CALICE : « Vase sacré présentant la forme d'une coupe évasée portée sur un pied élevé et employé dans la célébration eucharistique pour la consécration du vin » (1)

Deux calices décorés de motifs floraux font partie du trésor de la chapelle de saint-Thibaut. Ils sont datés de 1693 et 1697. (2)

CALVAIRE : C’est la « colline sur laquelle on a planté une croix et où on se rend en pèlerinage en s'arrêtant aux quatorze stations qui rappellent les principaux épisodes de la passion de Jésus-Christ. » Le calvaire représente également la Crucifixion ou une croix dressée.

Sur la butte formée par les ruines du château des contes de Montaigu, une grande croix est érigée en 1608 qui renferme une petite statue de saint Thibaut. Charles Jamotte signale un peu plus tard la présence d’un calvaire à cet endroit. En 1665, une autre croix y est élevée, en laquelle sont entreposées une parcelle des reliques du saint.

Vers 1900 et jusque dans les années 60, le calvaire, probablement contemporain de la chapelle, prend l’apparence d’une croix massive protégée d’un toit, à laquelle les pèlerins accrochent chapelets et bracelets.

En 1968, la croix est réduite, le toit disparait. Seul le Christ est sauvé. Le tout est peint en blanc. Dix ans plus tard, une croix est exécutée, à l’aide de poutrelles en acier. Le Christ est toujours là. (2)

Calvaire © Ooh ! Collective
Calvaire © Ooh ! Collective

SOURCE MIRACULEUSE : Sur le site de l’ermitage Saint Thibaut, “en contrebas de la Chapelle, jaillit une source qui jadis était fréquentée par les pèlerins. Ceux-ci y pratiquaient des ablutions. On y plongeait les membres malades ou on y buvait tout simplement l'eau dite " Miraculeuse ". La source ne tarit jamais.» (3)

ANACHORÈTE : “Religieux qui mène, retiré dans la solitude, une vie de sobriété et de contemplation”, et par extension, “personne retirée dans une vie austère et vertueuse.” (1)

THAUMATURGE : “qui accomplit des miracles” (1)

CURÉ CHARLES JAMOTTE (Andage 1611- Marcourt 1674): sa pierre tombale, encastrée dans le mur de l’église de Marcourt, révèle une importante variété d’inscriptions, malheureusement illisibles pour la plupart. On apprend cependant qu’il a lui-même posé la pierre de son vivant en 1662 et en a composé les textes. Après avoir étudié la théologie à Luxembourg, il arrive à Marcourt en 1637. Il exerce les fonctions de vice-archidiacre et official de l’archidiaconé du Condroz dans le diocèse de Liège. (2)

LES AMIS DE L’ERMITAGE DE SAINT-THIBAULT ET DU SITE DE MONTAIGU : association de 1970, elle veille à la protection et la mise en valeur du site en partenariat avec la Région wallonne et la Commune de Rendeux. Suite au décès du dernier ermite en 1968, le site est laissé aux mains des vandales. C’est alors qu’un an plus tard, 49 sympathisants fondent cette association, avec comme première présidente, Noëlle Mormont, à l’origine du projet. L’association obtient rapidement le classement du site en raison de la valeur historique et artistique, la chapelle et l’ermitage. Les travaux de restauration débutent en 1981. En 2009, après de nombreux travaux de restauration et de rénovation, l’asbl. fête ses 40 ans et poursuit toujours activement les mêmes objectifs. (2)

  1. Centre National de Recherches Textuelles et Lexicales [en ligne]. Disponible sur :
    <http://www.cnrtl.fr> (consulté le 09/09/2014)

  2. SON, Philippe. L’ermitage de Saint-Thibaut et le site de Montaigu. Carnet du Patrimoine, 2009 , p. 15, 22 à 24, 47.

  3. Histoire [en ligne] Marcourt-Beffe – Royal Syndicat d’Initiative. Disponible sur :
    <http://www.marcourt-beffe.be/fr_histoire.php?variable=accueil|Histoire|Accueil|fr> (consulté le 09/09/2014)

Sources

SON, Philippe. L’ermitage de Saint-Thibaut et le site de Montaigu. Carnet du Patrimoine. 2009

Association des Amis de l'Ermitage de Saint-Thibaut et du Site de Montaigu [en ligne]. Disponible sur :
<http://www.stthibaut.be/joomla/histoire-de-la-chapelle> (consulté le 02/09/2014)

Royal Syndicat d’Initiative Marcourt-Beffe [en ligne]. Disponible sur : <http://www.marcourt-beffe.be>
(consulté le 02/09/2014)

Ermitage Notre-Dame de Bermont [en ligne]. Disponible sur :
<http://www.nd-bermont.fr/content/histoire-de-saint-thibaut> (consulté le 02/09/2014)

Le pays d’Ourthe et Aisne [en ligne]. Disponible sur : <http://www.ourthe-et-aisne.be> (consulté le 02/09/2014)

Les Amis de Compostelle [en ligne]. Disponible sur : <http://www.st-jacques.be> (consulté le 02/09/2014)

Dictionnaire

Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales [en ligne]. Disponible sur : http://www.cnrtl.fr/
(consulté le 09/09/2014)

Liens utiles

Site de la Province du Luxembourg : http://www.province.luxembourg.be/

Association des Amis de l'Ermitage de Saint-Thibaut et du Site de Montaigu :
http://www.stthibaut.be/joomla/histoire-de-la-chapelle

A écouter

Chant capté pendant la messe : Que tes œuvres sont belles