Patrimoine vivant Wallonie-Bruxelles


Les fêtes de la Saint-HubertLes fêtes de la Saint-Hubert

C'est quoi ?

« Saint Hubert, délivrez-nous de nos rages, apprenez-nous à bien vivre,
annoncez-nous Jésus sauveur et conduisez-nous vers lui »
La Symbolique de saint Hubert,
œuvre peinte par Prosper Chalon (1)

« On peut manger du pain blanc ou autre, de la chair de porc mâle d’un an au plus, des chapons ou poules aussi d’un an au plus, des poissons à écailles, harengs, sorets, etc. des œufs durs, toutes ces choses doivent être mangées froides »
Manière de faire la neuvaine à Saint-Hubert (1)

« Monseigneur, oyez mes paroles, qui sont celles d’un sage : c’est aujourd’hui c’est la fête de dévotion et non pas de carnage »
La légende de saint Hubert par George Laporte (1)

« Il vécut là où il avait rencontré le cerf.
À la croix, se nourrissant de ce que lui donnait la forêt »
(2)
Issue du livre de Willy LASSANCE - Saint Hubert, aux Éditions du Perron, 1991. Pages 5, 18, 23.
Extrait de la BD de Philippe GLOGOWSKI Le Grand Cerf blanc . Edition Van Cher, 1998. Page 15.

Patron des chasseurs depuis le IXe siècle, saint Hubert est célébré à différents moments de l’année en Belgique et tout particulièrement à Saint-Hubert, pays de forêts et de nature. On découvre ainsi les festivités de la Saint-Hubert le 3 novembre, la fête des Compagnons de Saint-Hubert début juin et bien sûr Les Journées Internationales de la Chasse et de la Nature célébrées depuis maintenant plus de 50 ans. Elles évoquent l’histoire de saint Hubert, patron des chasseurs né au VIIe siècle.

Ces journées aux couleurs de la chasse et de la nature évoquent et perpétuent le culte dédié au saint.

Saint Hubert succède à saint Lambert évêque de Liège sur le trône épiscopal de Tongres et décède en 743. La légende du cerf crucifère apparaitra au XIVe siècle.

La conversion de saint Hubert © Ooh ! Collective
La conversion de saint Hubert © Ooh ! Collective

« Saint Hubert, chasseur impénitent, s’adonne aux plaisirs d’une vie mondaine, délaissant son épouse. Lors d’une partie de chasse dans les forêts d’Ardenne, il tombe nez à nez avec un cerf crucifère auréolé d’une lumière éblouissante. Une voix venant du ciel annonce alors à Hubert qu’il trouvera son salut dans une vie de prières, de mortifications et qu’il doit aller prendre conseil auprès de l’évêque Lambert. Suite à cette vision, il parcourt villes et villages pour prêcher les Évangiles. Alors qu’il est en pèlerinage à Rome, son maître, Lambert, évêque de Tongres-Maastricht, meurt assassiné. Le pape Serge Ier reçoit un message céleste : il doit placer Hubert sur le trône laissé vacant par saint Lambert. À son réveil, celui-ci est d’ailleurs revêtu des habits épiscopaux et investi du pouvoir de guérir les hommes de la rage. Au cours de la cérémonie, un ange lui apporte une étole miraculeuse de la part de la Vierge et saint Pierre lui remet une clé, symbole du pouvoir qu’il aura de guérir les enragés.

Saint Hubert, reposant au cœur de la forêt, s’est rapidement imposé comme le saint patron des chasseurs et le guérisseur de la rage.

[...]
Malgré la découverte du vaccin contre la rage en 1885 par Louis Pasteur, le culte de saint Hubert est toujours vivace, tant en Belgique qu’à l’étranger. Mais il est surtout évoqué aujourd’hui pour se protéger des maladies psychiques. » (1)

En 825, le corps de saint Hubert est transporté de Liège à Andage. Le saint devient alors l'objet d'un culte important comme patron de l'Ardenne, des chasseurs et saint guérisseur de la rage. C’est à ce moment qu’Andage devient Saint-Hubert. Le saint fera alors la fortune du monastère. Le culte va coïncider avec celui de Placedus, un officier romain du IIe siècle, qui vit un cerf crucifère, se convertit et prit le nom de saint Eustache. Certains en ont conclu que la légende de saint Hubert fut inventée de toute pièce pour embellir le patron de la ville.

À l’occasion des Journées Internationales de la Chasse et de la Nature, un cortège historique défile au son des trompes de chasse dans la ville, plusieurs messes sont célébrées avec la participation des sonneurs belges et étrangers, des concerts de trompes de chasse sont donnés et des marchés artisanaux prennent place dans les rues. C’est également l’occasion de la bénédiction des animaux ainsi que la bénédiction et la distribution des petits pains.

Distribution des petits pains © Ooh ! Collective

Distribution des petits pains © Ooh ! Collective

Les festivités de la Saint-Hubert, célébrées en novembre, sont elles aussi en lien direct avec le saint, mais ont pour source une autre légende :

« Un jour, le troisième du mois de novembre, longtemps après la mort de saint Hubert, deux seigneurs ardennais chassaient dans la partie de la forêt voisine d’Andage. À leur grande surprise, ils ne trouvaient trace d'aucun gibier. Consternés, ils se souvinrent tout à coup qu'ils étaient sur les lieux préférés par saint Hubert. Ils firent le vœu d'offrir au saint le premier gibier qu'ils prendraient. Immédiatement leurs chiens lancèrent un sanglier énorme, qui entraîna meute et chasseurs jusque sous les murs mêmes du monastère de Saint-Hubert. Là, le sanglier s'arrêta, sans tenir tête, comme s'il s'offrait volontairement aux chasseurs. Et tous furent dans la plus grande joie de voir une telle prise. Mais oubliant la promesse qu'ils avaient faite, les seigneurs donnèrent l'ordre d'emporter le sanglier. Celui-ci se dressa aussitôt, comme s'il était indigné d'être soustrait à sa pieuse destination, bondit entre les chiens et disparut aux yeux des chasseurs, remplis d'épouvante et de remords. 

Depuis cette époque, le jour du 3 novembre, jour de sa canonisation, est réservé à la fête de saint Hubert. Ce jour-là, les chasseurs prennent part à de grandes chasses organisées en l'honneur du saint. Les cors sonnent le réveil en fanfare de tous les villages des Ardennes. Le premier gibier pris est offert au saint eu égard au grand amour de vénerie qu'il eut avant d'être sanctifié. » (2)

  1. La légende de Saint Hubert [en ligne]. Maison du Tourisme du Pays de Saint-Hubert. Disponible sur :

<http://www.saint-hubert-tourisme.be/index.php?p=folklore_id&id=2&lang=fr>

(consulté le 05/09/2013)

  1. L’histoire de Saint-Hubert [en ligne]. Les Compagnons de Saint-Hubert asbl. Disponible sur : <http://www.lescompagnonsdesainthubert.com/l__histoire_et_les_coutumes.ws> (consulté le 05/09/2013)

Ça se passe où ?

Capitale européenne de la chasse et de la nature, la ville de Saint-Hubert se situe dans le cœur des Ardennes belges, dans la province de Luxembourg.

La basilique Saint-Hubert © Ooh ! Collective
La basilique Saint-Hubert © Ooh ! Collective

La basilique Saint-Hubert (1)

Haut lieu de pèlerinage en l’honneur de saint Hubert, la basilique est reconnue comme patrimoine exceptionnel de Wallonie.

Elle témoigne du dynamisme d’une abbaye bénédictine fermée par les révolutionnaires français. Plusieurs églises abbatiales successives, de plus en plus vastes, se sont succédé pour accueillir à la fois la vie monastique et la dévotion des pèlerins.

Ses fondations datent du IXe siècle, bien que l’édifice actuel ait été bâti au XVIe siècle. Elle est marquée par l’histoire des divers styles architecturaux et le roman, le gothique, la Renaissance ou encore le baroque s’y mêlent. Sa façade date du XVIIIe siècle. (1)

La région peut s’enorgueillir de ses nombreux bois et forêts. Deux d’entre elles, la forêt du Roi Albert et la forêt Saint-Michel sont destinées à la chasse. Non loin du centre-ville s’étend le Parc à Gibier de Saint-Hubert.

Le Parc à Gibier de Saint-Hubert © Ooh ! Collective
Le Parc à Gibier de Saint-Hubert © Ooh ! Collective

(1) Basilique [en ligne]. Maison du Tourisme du Pays de Saint-Hubert. Disponible sur : <http://www.saint-hubert-tourisme.be/index.php?p=basilique&lang=fr> (consulté le 05/09/2013)

C'est quand ?

Les Journées Internationales de la Chasse et de la Nature ont lieu le premier week-end de septembre.

Vendredi

19h30 : Ouverture officielle des fêtes de la chasse et de la nature. Sonneries de trompes.

Samedi

Marché artisanal et forestier.

Activités diverses sur les thèmes de la chasse et de la nature

18h : Messe avec la participation des sonneurs allemands et belges dans la basilique.
20h30 : Concert de trompes de chasse dans la basilique

Dimanche

De 10h à 18h : Marché artisanal et forestier

10h : Sonneries de trompes belges et étrangères.

11h : Grand-messe solennelle sonnée par des sonneurs belges et étrangers dans la basilique.

Bénédiction et distribution de petits pains devant la basilique et bénédiction des animaux.
14h30 : Spectacle historique évoquant l'histoire de la cité millénaire

17h : Le rallye final des sonneurs

Les festivités de la Saint-Hubert, autre moment fort lié au saint, sont célébrées à la Saint-Hubert, le 3 novembre.

Bénédiction des animaux © Ooh ! Collective
Bénédiction des animaux © Ooh ! Collective

Pour plus d’informations, vous pouvez aller sur le site de la Maison du Tourisme du Pays de Saint-Hubert disponible sur : http://www.saint-hubert-tourisme.be/

ainsi que le site Wallonie-Bruxelles Tourisme, disponible sur : http://www.opt.be/

Un brin d’évasion

Des trompes de chasse ?

Non, le bigwala, musique de trompes en calebasse et danse du royaume du Busoga en Ouganda

« Le bigwala représente la musique et la danse d’une pratique culturelle du peuple Basoga de l’Ouganda, exécutée lors de célébrations royales, notamment d’intronisations et de funerailles, et, au cours des dernières décennies, à l’occasion d’événements communautaires. Le bigwala désigne un jeu de cinq trompettes gourdes monotones ou plus qui sonnent à l’unisson pour produire un chant accompagné d’une danse spécifique. Un spectacle typique commence avec une trompette, suivie des autres, puis viennent dans l’ordre les batteurs de tambour, les chanteurs et les danseurs. Les chanteurs et les danseurs se déplacent en formation circulaire autour des cinq batteurs en faisant un léger mouvement de déhanchement, les mains levées en signe d’excitation au rythme de la musique. Les femmes spectatrices ululent tandis que le spectacle parvient à son apogée. Le bigwala joue un rôle notoire en contribuant à l’unité du peuple Basoga. Les paroles des chansons racontent l’histoire des Basoga en portant l’attention en particulier sur leur roi, reconfirmant ainsi symboliquement leur identité et les liens avec leur passé. Le bigwala évoque aussi les thèmes de l’autorité, les problèmes matrimoniaux et les normes et les pratiques sociales acceptables. Cependant, il ne reste plus que quatre anciens maîtres détenteurs des techniques de fabrication du bigwala, de la maîtrise de l’instrument et de la danse, et leurs récentes tentatives de transmission se sont heurtées à des obstacles financiers. De ce fait, les spectacles de bigwala sont peu fréquents, ce qui constitue une réelle menace pour sa survie. »

Le bigwala a été inscrit en 2012 sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente.

Le bigwala, musique de trompes en calebasse et danse du royaume du Busoga en Ouganda [en ligne] UNESCO. Disponible sur : <http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?lg=fr&pg=00011&USL=00749 > (consulté le 05/09/2013)

Un brin d'histoire

Histoire de la ville

Autrefois appelée Andage, l'histoire de Saint-Hubert se confond avec celle de son abbaye.

Histoire de l’abbaye Saint-Hubert

« L'initiative de la fondation revient à Pépin II de Herstal et à son épouse Plectrude. À la fin du VIIe siècle, leur intention première n'est sans doute pas d'évangéliser la région, mais plutôt d'installer des moines capables de gérer et de faire fructifier un domaine. L'opération est importante puisque la direction du groupe est attribuée à Bérégise, aumônier de la famille de Pépin. Les revenus sont assurés par un domaine couvrant Andage, Arville, Lorcy, Chirmont, Hatrival, Smuid. Au cœur d'un réseau routier romain dense et d'un environnement de villas gallo-romaines laissées à l'abandon (Vesqueville, Hatrival, Bras), les moines prennent possession d'une clairière riche en sources, sur un versant exposé au sud. Tout est présent pour se développer et aussi pour construire: bois, sable, argile, pierres...


Au même moment, un certain Hubert (665-727), proche de la famille de Plectrude, succède à Lambert sur le trône d'évêque du grand diocèse de Tongres-Maastricht. Celui qui allait devenir saint Hubert, déjà à l'origine de la fortune historique de Liège, est peut-être un des fondateurs de ce monastère en Ardenne.


À partir de 815, l'abbaye rencontre de grandes difficultés et tombe en décadence. L'évêque de Liège, Walcaud, envoie des moines bénédictins, les dote d'un vaste domaine et leur obtient, en 825, la translation du corps de saint Hubert de Liège à Andage. Saint Hubert devient alors l'objet d'un culte extraordinaire comme patron de l'Ardenne, des chasseurs et saint guérisseur de la rage. Ainsi, non seulement Andage deviendra Saint-Hubert, mais l'abbaye bénédictine, rétablie et richement dotée, deviendra dans sa Terre et bien au-delà tour à tour et tout à la fois: centre religieux et administratif, moteur commercial, moteur culturel, moteur industriel, jusqu'à sa vente le 10 octobre 1797. »

L’abbaye de Saint-Hubert [en ligne]. Basilique Saint-Hubert. Disponible sur :

<http://www.basiliquesainthubert.be/WEBSITE/BEFR/02/Presentation03.php> (consulté le 05/09/2013)

Les pèlerinages

« En 837, à la suite d’une tempête violente qui s’abat sur la région de Saint-Hubert, les habitants font vœu d’aller en pèlerinage au tombeau du saint patron d’Ardenne. Dès le Xe siècle, les pèlerinages sont très organisés : un calendrier est établi pour les communautés paroissiales venant vénérer saint Hubert et solliciter la protection de leur famille, de leurs biens et de leurs récoltes.

Très rapidement, saint Hubert s’impose comme le patron de la forêt, de la chasse et des animaux qu’il préservera de la rage. 


À l’heure actuelle, deux grands pèlerinages de caractère médiéval subsistent :

 
Le pèlerinage d’Andenne (dimanche de la Pentecôte, années paires).

Ce pèlerinage date de 1696. Il se fait en raison d’un vœu émis par les habitants d’Andenne lors de la grande peste qui sévissait dans le pays. C’est une réelle performance physique : 150 kilomètres en 3 jours !


Le pèlerinage de Lendersdorf (du jeudi de l’Ascension au jeudi suivant)

Le pèlerinage de Lendersdorf ou le grand pèlerinage des Allemands a la réputation d’être le dernier grand pèlerinage pédestre international d’Europe (Allemagne, Grand-Duché du Luxembourg, Belgique). Il traverse l’Eifel, l’Oesling et la Haute Ardenne. Lendersdorf est une petite localité allemande située à 160 km de Saint-Hubert. Le pèlerinage dure huit jours. »

Les pèlerinages [en ligne]. Maison du Tourisme du Pays de Saint Hubert. Disponible sur :

<http://www.saint-hubert-tourisme.be/index.php?p=folklore_id&id=6&lang=fr> (consulté le 05/09/2013)

Un brin de poésie

La légende dorée de saint Hubert, extrait.

« Il était une fois un jeune homme plein de fougue qui avait quitté la cour de son père, proche des rois carolingiens, en vue d’aller découvrir le monde plein d’attraits de ce temps-là, où les pauvres étaient très pauvres et les riches encore plus riches. Quand on naît dans un berceau doré, le ciel reste bleu, le vin se laisse boire, les filles sont jeunes et jolies et l’or, toujours renouvelé dans l’escarcelle, se dépense allègrement.

Hubert, c’était le nom de cet aristocrate aux mains douces, glissait peu à peu dans les dissipations et se livra entièrement aux folles joies d’une vie mondaine. Entre Floribane, son épouse un peu délaissée, et d’interminables parties de chasse qui faisaient de lui un compagnon recherché, les jours se confondaient avec les nuits...

Un matin d’automne, s’étant aventuré au cœur de la forêt d’Ardenne à la poursuite de gibier rompu à la course, au seuil d’une clairière tapissée de feuilles roussies par les premiers gels, son cheval s’arrêta brusquement, glacé d’effroi, devant l’apparition d’un cerf enveloppé d’une lumière éblouissante comme le soleil de juin.

Mettant instinctivement pied à terre, l’impétueux chasseur entendit alors une voix puissante lui dire :

  • « Hubert, Hubert, mon fils, jusqu’où t’entraînera cette passion dévorante ?

Ne vois-tu pas que ton salut réside dans une vie de prière et de mortification ?

En cet instant, ta femme vient de mourir, minée par le chagrin, te laissant un fils, hélas ! déjà marqué par le seau du Diable ; si tu ne veux pas sauver ton âme, ne laisse pas maudire la sienne, porteur d’un trop lourd héritage... »

Tombé à genoux dans l’odeur fauve de l’humus forestier, Hubert décida de se consacrer désormais à l’amour des autres, subjugué qu’il était par cette extraordinaire apparition et vaincu par la croix qui étincelait entre les bois du puissant animal, dont la silhouette ne fut plus bientôt qu’une fumée odorante qu’un coup de vent d’équinoxe dissipa... »

Le Cerf Crucifère dans "La conversion de saint Hubert" © Ooh ! Collective
Le Cerf Crucifère dans "La conversion de saint Hubert" © Ooh ! Collective

Extrait de La légende dorée de saint Hubert, issue de l’ouvrage de Willy LASSANCE - Saint Hubert. Éditions du Perron, 1991. Pages 5-6.

Petit abécédaire

LE CERF CRUCIFÈRE : crucifère signifie « qui porte une croix ». Le cerf qui apparut à saint Hubert portait une croix lumineuse entre ses bois.

LES COMPAGNONS DE SAINT-HUBERT : Confrérie Internationale qui vit le jour en 1979.  « L’orientation et les buts de la Confrérie permettent aux chasseurs de toutes nationalités de se rencontrer, particulièrement lors des Chapitres annuels, et d’y adhérer par engagement solennel, dans l’esprit de fraternité, d’entraide, de convivialité et de paix, en pratiquant une chasse éthique et durable, conformément au Code d’Honneur.[...] Aujourd'hui, la Confrérie compte plus de 1300 membres et est représentée dans la plupart des pays européens tels que : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Écosse, Espagne, Finlande, France, Hongrie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Russie, Suède, Tchéquie... » (1)

HISTOIRE DE SAINT HUBERT : Saint Hubert nait vers 660 dans une famille de l’aristocratie et est nommé sur le trône épiscopal de Tongres-Maastricht quelque 40 ans plus tard. Il décède en 727. En 743, il est exhumé et élevé sur l’autel. Des miracles se succèdent alors sur le tombeau de l’évêque dont le corps est transféré de Liège à Andage en 825. Les premiers grands pèlerinages ont lieu dès 837.

C’est au XVIe siècle qu’apparaît la légende du cerf crucifère.

LES MIRACLES DE SAINT HUBERT : « D’après les Vitae s. Huberti et les Miracula, saint Hubert opéra de nombreux miracles. Il guérit des possédés, des aveugles comme sainte Lucie, sauva des naufragés par ses prières, éteignit par le signe de la croix un incendie qui menaçait de dévorer son palais épiscopal, rendit la Meuse navigable (alors qu’elle était entièrement asséchée par suite d’une saison brûlante)... [...] Mais il était principalement invoqué pour la guérison de la rage. » (2)

LA SAINTE ÉTOLE : « Depuis la disparition de saint Hubert, la relique la plus importante est la sainte étole. Elle se trouve exposée dans une petite châsse à l’autel de saint Hubert. L’étole mesure 4,2 cm x 65 cm. Elle est tissée de fils d’or et de soie. Un fil infime détaché de celle-ci et incisé dans le front guérit de la rage. Des milliers de pèlerins (inscrits sur les registres depuis 1653) mordus par des animaux enragés ou supposés tels se sont soumis à cette opération. Ces guérisons étaient reconnues. [...] Malgré l’usage qui en a été fait, elle n’aurait jamais diminué. Les animaux sont guéris de la rage par marquage au fer rouge qui a été mis, au préalable, en contact avec la sainte étole. [...] » (3)

LA TAILLE : « Les enragés subissaient une opération appelée la taille. Il s’agissait d’inciser le front du malade et d’y insérer un fil provenant de l’étole de saint Hubert. Il fallait ensuite suivre une neuvaine très stricte quant à ses prescriptions et n’y déroger sous aucun prétexte. La personne taillée, du fait de cette opération acquérait le privilège de donner le répit à une personne enragée pour une durée de 40 jours et lui ménager le temps de se rendre à Saint-Hubert. » (4). La taille a été pratiquée dès le IXe siècle. La dernière eut lieu en 1919.

LA TRANSLATION : c’est l’action de déplacer quelque chose d’un lieu à un autre. La translation du corps de saint Hubert de Liège à Andage eut lieu en 825.

LES TROMPES DE CHASSE : « Les circonstances qui permirent à la trompe d'orchestre, connue en 1517, de passer à la chasse, sont mal connues. On sait toutefois que Louis XIII fut le dernier roi de France à sonner du cor de chasse. Vers 1680, sous Louis XIV, apparaît la véritable trompe de chasse, d'un déroulement de 4.545 m, en ut majeur.  [...]

La trompe de chasse est un instrument de communication dans l'exercice de la chasse à courre, pratiquée à l'aide de chiens courants et de veneurs montés qui choisissent un animal à attaquer et le forcent. Le gibier sera finalement "servi" - tué - à la dague ou tiré. La trompe signale les différentes phases de la chasse. Le répertoire traditionnel a été couché sur le papier entre 1723 et 1738 par le Marquis de Dampierre, qui a donné aux fanfares leur forme définitive. Il est exécuté selon un code très précis.

Les "fanfares d'animaux" saluent l'animal qui va être poursuivi : le cerf, le chevreuil, le loup, le sanglier, etc. Pour chaque espèce de gibier, il existe une fanfare particulière.
Les "fanfares de circonstance" évoquent les péripéties de la chasse, par exemple le "départ du chenil", le "lancé", le "débuché", "l'hallali", etc.

Il existe d'autres catégories de fanfares réservées à des réunions, mais proscrites de la chasse proprement dite.

Il faut encore signaler qu'au répertoire des ensembles de trompes de chasse figure une Messe de saint Hubert avec "Introït", "Kyrie", "Offertoire", "Élévation", "Dominé" et une "Sortie" au pas cadencé. »

Royal-Forêt Saint-Hubert © Ooh ! Collective
Royal-Forêt Saint-Hubert © Ooh ! Collective

  1. Les Compagnons de Saint-Hubert [en ligne]. Disponible sur :

<http://www.lescompagnonsdesainthubert.com/> (consilté le 05/09/2013)

  1. LASSANCE, Willy. Saint Hubert. Liège : Éditions du Perron, 1991. Page 11.

  2. Saint Hubert « Vie, légende, culte, la Basilique, l’abbaye » texte M.Danthinne - Objets du Culte. Page 9

  3. La légende de Saint Hubert [en ligne]. Maison du Tourisme du Pays de Saint Hubret [en ligne]. Disponible sur : <http://www.saint-hubert-tourisme.be/index.php?p=folklore_id&id=2&lang=fr> (consulté le 05/09/2013)

  4. Trompes de chasse St-Hubert de Delémont [en ligne]. Disponible sur : < http://www.trompesdechasse.ch/pages/instrument.php?option=com_content&task=blogsection&id=1&Itemid=1> (consulté le 05/09/2013)

Sources 


LASSANCE, Willy. Saint Hubert. Liège : Éditions du Perron, 1991.

GLOGOWSKI Philippe Le Grand Cerf blanc : la légende de Saint Hubert. Paris : Éditions du triomphe, 1998.

Maison du Tourisme du Pays de Saint Hubert [en ligne]. Disponible sur  :<http://www.saint-hubert-tourisme.be/> (consulté le 05/09/2013)

Le site de la basilique Saint-Hubert. [en ligne]. Disponible sur : <http://www.basiliquesainthubert.be/ > (consulté le 05/09/2013)

Les Compagnons de Saint-Hubert [en ligne]. Disponible sur : <http://www.lescompagnonsdesainthubert.com/ > (consulté le 05/09/2013)

Les trompes de chasse [en ligne]. Disponible sur : <http://www.trompesdechasse.ch> (consulté le 05/09/2013)

Le bigwala, musique de trompes en calebasse et danse du royaume du Busoga en Ouganda [en ligne] UNESCO. Disponible sur : <http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?lg=fr&pg=00011&USL=00749 > (consulté le 05/09/2013)

Dictionnaire :

Le Larousse [en ligne]. Ddisponible sur : <http://www.larousse.fr/> (consulté le 05/09/2013)

Liens utiles

Site officiel de la Province de Luxembourg : http://www.province.luxembourg.be/fr/accueil.html?IDC=2775

Site de la Maison du Tourisme du Pays de Saint Hubert : http://www.saint-hubert-tourisme.be/

A écouter :

Musique captée sur place